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Le blog d'une maman, "workaholic anonyme", qui aime tester et découvrir le monde de son tout petit mais sort aussi le nez des couches pour commenter les infos ou raconter ce qui lui passe par la tête ou par l'esprit.

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jeudi 7 mars 2013

Ce qui vous attend quand vous attendez un enfant


J’aurais sans doute dû commencer à écrire avant, qui sait, dès le début de la grossesse, ou dès le début de mon arrêt maladie, ou même, dès le moment ou j’ai accepté de faire un enfant avec LUI. Mais à vrai dire, je crois que je n’avais pas le courage et je manquais de motivation. Puis, j’avais beau m’ennuyer, le temps finalement passe vite, même quand on n’a rien à faire.




Le terme était prévu pour le 6 septembre 2012, mais je suis mise en arrêt maladie le 6 mai … bien trop tôt pour s’arrêter, surtout que je ne suis pas faite pour rester à la maison sans rien faire. J’aime travailler, j’aime me sentir utile, j’aime être occupée, j’ai besoin de ce petit stress, d’un peu de tension, c’est mon adrénaline. 

Mais les médecins ne m’ont pas laissé le choix. Ils m’ont arrêté du jour au lendemain et mon pire cauchemar, ma plus grosse crainte est devenue réalité : Arrêtée et alitée sur le côté gauche jusqu’à nouvel ordre.

Je crois que je sais depuis longtemps que je ne suis pas faite pour la grossesse, j’aime l’idée de fonder une famille, d’avoir des enfants et de les élever… malheureusement la grossesse m’avait toujours effrayé. La prise de poids, la perte de pouvoir sur son propre corps, les nausées, etc. L’accouchement par contre ne m’a jamais fait peur.

C’est sans doute pour cela que je suis tellement énervée lorsque j’entends des gens tenir des propos tels que « toutes les femmes sont faites pour être enceinte », « toutes les femmes sont faites pour accoucher dans la douleur » ou « toutes les femmes sont faites pour allaiter ». Déjà, physiologiquement pas toutes les femmes sont faites pour tout cela, sinon la stérilité féminine n’existerait pas, et moi je n’aurais pas eu tant de problèmes depuis le mois de mai. D’autre part, ce n’est pas parce que nous pouvons que nous voulons, après tout les femmes sont des êtres humains et la liberté de choix fait un peu partie des privilèges de l’évolution, n’est ce pas ?

Enfin bref, de mon côte les médecins n'ont jamais vraiment su ce que j'avais, mais le petit bébé que j’avais dans le ventre a eu beaucoup de mal à grossir, il n’arrivait pas à prendre du poids. Une théorie dit que cela vient de mes artères, probable, possible, qui sait, le résultat est le même, j'ai dû rester au repos.

Petit à petit, des examens complémentaires m’ont été imposés … Oui, je suis « le trou de la sécu », jusqu’à la mi juillet j’allais à l’hôpital une ou deux fois par semaine, mais fin juillet j’ai gagné le gros lot !!! Oui, j'ai gagné le gros lot! Voilà peut-être que les médecins trouvaient que je n’allais pas assez souvent à l’hôpital et ils ont décidé de me faire aller: trois fois par semaine pour faire du monitoring et deux fois par semaine pour faire une échographie/doppler. Évidemment j'ai demandé pourquoi on ne me gardait pas à l’hôpital au lieu de me faire revenir tous les jours, mais ils ont dit que ce n'était pas nécessaire ... 

Pendant que j’étais à l’hôpital je regardais les gens, les jeunes futures mères, les autres femmes, et parfois j’arrivais à écouter les conversations qu’elles avaient. Je me demande si je suis quelqu’un de complètement anormal. Toutes ces femmes avaient l’air de vraiment avoir besoin de connaître tout sur les expériences de leurs congénères, alors que moi, en fait, tout cela ne m’intéressait pas. Je ne me comparais pas, je ne voulais pas savoir si « untel » était né prématuré ou pas, ou si « machine » a eu du mal à allaiter … En fait je pourrais presque dire que cela m’agaçait, mes amies me connaissaient bien et ne rentraient pas forcément dans les détails sauf si vraiment je posais la question. Ma famille par contre semblait ignorer tout de l’essence même de mon caractère, ils ne se rendaient pas compte en fait, cela leur faisait plaisir de commencer leurs phrases par « tu verras, lorsque t’accoucheras ». Mais en fait, cela vient peut-être du fait que je suis fière comme un coq et que je ne veux pas être comme tout le monde, je voulais peut-être me la jouer rebelle et faire style « Pff, moi je ne suis pas comme cela, ma grossesse est différente », qui sait.

En tout cas, une chose est sûre, ma grossesse a été bien différente de celles que j’ai pu voir autour de moi :


  1. Les nausées ne sont jamais parties, elles ont pointées le bout de leur nez dès la deuxième semaine et se sont installées.
  2. Je n’ai pas pris beaucoup de poids, moins que le minimum espéré par le médecin d’ailleurs.
  3. La fatigue intense du début de grossesse n’est pas partie.
  4. Au grand damne de mon conjoint je n’ai pas connu une explosion de ma libido, peut-être un petit pétard mouillée et encore à la rigueur, mais pas de feu d’artifice.
  5. J’ai commencé à ressentir des contractions assez tôt.
  6. Je n’ai pas une superbe chevelure ni des super ongles.
  7. Je n’ai pas un surplus d’énergie en troisième trimestre.

Les seuls « désagréments » classiques que j’ai connus sont la poitrine gonflée à bloc mais douloureuse, l’apparition de la ligne brune de grossesse sur le ventre, et l’apparition de poils sur le ventre … pas très glamour tout cela … en même temps je ne me plains pas, je n’ai jamais été très poilue (grande chance) donc cela aurait pu être pire.

Et pourtant, malgré tout cela, les gens continuaient de trouver que j’avais « une mine superbe, en pleine forme et un teint génial » … Je pense en réalité que le fait de voir une femme enceinte déclenche chez les mortels une sorte de démence passagère qui les aveugle momentanément et leur fait croire que la femme en question est « magnifique », comme s’ils étaient sous l’emprise de LSD. Pourtant, je me regardais dans le miroir, je voyais bien que j’avais des cernes, des tâches sur les joues et l’air fatigué, mais cela ne semblait pas déranger les gens qui me regardaient.

Lorsque j’ai annoncé ma grossesse à mes amis, ils ont tous été abasourdis.

A l'hôpital j'ai longtemps (entre avant et après naissance de BB je suis restée presqu'un mois à l'hôpital) regardé en boucle le spectacle Mother Fucker de Florence Foresti. Je me suis dit qu'elle disait des trucs vrais et me suis promise à moi même (solennellement) que je dirai toute la vérité sur la grossesse lorsque mes collègues plus jeunes me poseront des questions. Certes, je prendrai un peu de pincettes (je ne vais pas être la cause d'une chute de la natalité en France) mais je serai franche:

- Est-ce que la péridurale fait mal?
- Moi j'ai souffert atrocement, je ne sais pas les autres, mais si je dois répondre je dis OUI!!!

- C'est facile d'allaiter?
- Ça dépend des bébés, ce n'est pas si facile, je n'ai pas souffert de crevasses mais BB n'arrivait pas à comprendre le fonctionnement et s'endormait. Donc l'image paisible de maman avec bébé accroché au sein que tu vois dans les bouquins... oublie!

- On se sent en symbiose avec son corps, n'est-ce pas?
- Non, je me sentais horrible!

- C'est vrai qu'au troisième trimestre on a un regain d'énergie?
- Pas toutes les femmes ma chère, moi je n'avais qu'un petit ventre mais je me sentais comme Atlas a porter le poids du monde sur mes épaules!

etc.


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