Voilà, jusqu’à présent je n’ai pas eu le temps de raconter ma folle
aventure pour trouver la « nounou » idéale pour s’occuper de mon
petit BB.
Pour ne pas être prise de court j’ai commencé à m’informer assez tôt.
Je commence ma recherche par un rendez vous au sein du service social de la PMI afin d’obtenir la liste des assistantes maternelles disponibles dans le onzième arrondissement. La responsable profite pour m’expliquer en détail toutes les démarches à suivre et les papiers à fournir : Cela semble être une tâche titanesque…
Heureusement j’ai un mois devant mois pour assimiler,
comprendre et apprendre à gérer ce dossier puisqu’après mon congé post-natal je
prendrai encore des jours de congés. De plus je me dis que pleins d’autres
parents s’en sortent donc n’étant pas plus bête qu’un autre je devrais moi
aussi pouvoir tirer mon épingle du jeu.
Après avoir digéré l’information et cherché sur internet tout ce que je pouvais pendant presque quatre semaines, je me sens enfin prête à entamer la « quête du Graal »
Lors d'un de ces RDV que je fais à la PMI pour pouvoir me sortir de chez moi et discuter avec d'autres mamans, nous échangeons nos points de vues et nos expériences. Là elle me disent chacune leur tour ce qu'elles privilégient lorsqu'elle recherchent une assistante maternelle. Bien sûr la première chose qui revient est la propreté mais ce qui me surprend le plus c'est que beaucoup de femmes cherches une nounou qui apprenne la discipline à leur enfant et qui l'encourage dans l'éveil éducatif. je dois donc être un peu bizarre puisque ce que je recherche surtout c'est que BB se sente bien, qu'il se sente aimé e qu'il ne soit pas en pleurs toute la journée en regardant la porte pour voir si papa ou maman arrivent le chercher.
Nous commençons donc les rendez vous avec les nounous afin de trouver une
assistante maternelle qui se chargera de mon bébé à mon retour au travail.
Les rendez vous s’enchaînent, je profite de la présence de ma mère pour
qu’elle vienne m’aider à juger les candidates.
La première est certes très gentille, mais elle a un chien dans un micro
appartement parisien. Les enfants qui sont chez elle semblent beaucoup l’aimer,
cela me rassure, mais elle reste néanmoins chère et l’appartement n’a pas l’air
tout à fait propre.
La deuxième est une catastrophe. Son appartement empeste la cigarette, elle
dit ne pas fumer pendant que les enfants sont chez elle, mais l’odeur est
imprégnée dans les murs, je ne comprends pas comment la directrice de la PMI la
laisse exercer dans ces conditions. Je suis tellement dégoûter par l’odeur que
je n’envisage même pas de lui laisser mon enfant, d’ailleurs je ne lui demande
ni le tarif ni rien d’autre.
La troisième a un appartement clair et propre à deux pas de chez moi. Elle
semble un peu froide mais à l’air assez douce et câline avec les enfants. Je
pense qu’elle est juive, mais elle n’a pas fait de commentaire ou remarque à ce
sujet. Elle explique tout de façon très claire, et je profite pour lui poser
toutes les questions qui me passent par la tête par rapport au fonctionnement
des nounous et des démarches à suivre. Elle a quand même l'air très strict!
La quatrième m’appelle dix minutes avant le rendez vous pour l’annuler.
Elle vient d’avoir l’acceptation d’un couple et donc n’a plus de place
disponible pour BB.
La cinquième est loin de chez moi. Elle est d’origine africain. Elle a ce
déhanché et cette démarche typique des Mama africaines. Sont appartement sent
très fort les épices et est sombre. Il n’est pas très propre non plus. Il y a
trop de points négatifs pour que je me sente en confiance pour laisser mon enfant
avec elle. Elle essaye de me convaincre en proposant de faire un rabais sur les
tarifs, mais ma mère est du même avis que moi. Je commence à me dire que je ne
trouverai pas la nounou parfaite, mais je veux privilégier celle avec laquelle BB
se sentira bien.
La sixième est juste en face de chez moi. Mais, parce qu’il y a toujours un
« mais », elle m’explique qu’il n’est pas possible de la déclarer à
la CAF puisqu’elle est actuellement en arrêt maladie et qu’elle ne veut pas
perdre ses indemnités. Il faut donc la payer « au noir », elle fait
donc un tarif alléger des aides de la CAF. En la regardant bien ma mère et mois
remarquons son teint pâle, son foulard cachant le cou, et sa calvitie cachée
sous un autre foulard… cet arrêt maladie pourrait à mon avis être
éventuellement dû à un cancer. De plus je sens qu’elle est fatiguée et se
déplace avec difficulté. Elle me fait beaucoup de peine, cependant je ne
souhaite pas laisser mon enfant avec une personne malade qui pourrait qui sait
avoir des soucis de santé. Son seul avantage est celui de ne pas être obligé de
donner un préavis en cas de départ, pas de rupture de contrat puisqu’il n’y a
pas de contrat. Je suis de plus en plus découragée.
La septième est la dernière issue de ma première sélection. Elle habite
près de chez moi et est d’origine tunisien. J’arrive chez elle et sens tout de
suite une ambiance accueillante. Sa maison est impeccable, elle joue avec un
enfant qui lui saute dans les bras et lui fait des bisous. Elle me demande si
elle peut voir le bébé. BB est conquis, il lui fait des gros sourires et essaye
même de communiquer en faisant des petits bruits rigolos. Puisqu’elle se fait
adopter immédiatement par mon enfant il ne me reste plus qu’à lui demander ses
conditions. Elle est parmi les plus chères, mais je suis rassurée de voir que BB
semble heureux avec elle.
Le soir arrivé je discute avec LUI, la décision est prise nous prenons la
dernière candidate. Je ne parle ici que de celles que j’ai vraiment vu, car j’en ai appelé une
vingtaine, certaines me donnaient déjà leurs contraintes au téléphone, d’autres
voulaient un engagement avant même de voir BB et les dernières que j’ai éliminé
(SVP ne me jugez pas) parlaient à peine le français. Ces dernières ont été éliminées
plus pour un problème de communication avec nous que par u manque d confiance
par rapport à leur travail ou leurs capacités. Si je n’arrive pas à comprendre
ce qu’elles veulent me dire ou l’inverse, comment pourrais-je leur expliquer
par exemple les médicaments qu’elles doivent donner à mon bébé ?
Puis nous arrivons à la dernière semaine de l’année, et avec la fin de
l’année arrive la fameuse semaine d’adaptation chez l’assistante maternelle.
Heureusement tout se passe tranquillement, de toutes façons de notre côté on
n’a pas trop d’exigences puisque nous n’avons pas prévu de plan de secours. Au
début BB n’est pas content de devoir rester sans maman dans un environnement qu’il
ne connaît pas, mais à la fin de la semaine il semble conquis. Cette nounou s’avère
être une perle, elle s’occupe de mon enfant mieux que ce que j’aurai pu espérer
(Jeune maman, j’appréhendais à l’idée de laisser mon premier enfant chez une
personne inconnue). Elle est sérieuse et professionnelle et sait m’apporter la
sérénité nécessaire pour pouvoir partir au travail en sachant que je laisse mon
bébé entre de très bonnes mains.
OK, elle est plus âgée que ce que je cherchais à la base (une quarantaine d’années, attention je ne voulais pas non plus une femme super jeune qui passerait plutôt pour la grande soeur, je ne cherchais pas la "nounou d'enfer" habillée super court ou plus intéressée par son brushing que par les bouillies de BB),
elle ne parle pas espagnol et ne connaît pas la culture péruvienne, mais elle s’occupe
de BB comme il faut et le plus important nous sommes tous heureux et le courant
passe très bien entre nous.
Nous allons devoir nous lancer encore une fois à la recherche de la perle
rare…
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