Qui n'a pas reçu ou vu circuler le message suivant parlant des héros et héroïnes de contes de fées ou histoires pour enfant?
Tarzan vie a moitié nu et veut pas s'habiller
Cendrillon rentre après minuit
Pinocchio passe son temps à mentir
Aladin le roi des voleurs
Batman conduit a plus de 320km/h
La belle au bois dormant passe c'est journée à dormir
Blanche Neige vit avec sept hommes
et le Chaperon Rouge n'écoute pas sa mère et part se promener seule dans la forêt
après tout cela il ne fat pas s'étonner que les enfants fassent des bêtises
J'ai reçu ce message des dizaines de fois. En effet il m a fait sourire mais il m a surtout fait réfléchir.
Car les contes de fées sont souvent assez effrayants. C'était le but d'ailleurs. Comme l'explique Umberto Eco dans son ouvrage « De superman au surhomme » et tant d'autres écrivains d'ailleurs, les contes datent souvent du Moyen Âge et l'idée est de faire peur aux enfants pour qu'ils obéissent.
OK, Hansel et Gretel n'ont sans doute pas trouvé une maison en pain d'épices et failli être mangés par une vilaine sorcière, mais a l'époque la famine régnait et il paraît que des villageois voyaient disparaître leurs enfants qui se faisaient manger par une bête sauvage ou pire encore par un voisin...
Les contes devaient expliquer la vie et donc aussi les transformations du corps: Pinocchio, si tu n'es pas sage et tu n'obéis pas ou tu mens ton nez s'allongera. D'après les auteurs ce conte est une référence directe à la découverte de la sexualité chez les petits garçons, de la masturbation et des premières érections. D'autres crient au scandale...
Mais soyons honnêtes, Peau d'âne parle bien d'inceste, le Petit poucet d'abandon et Blanche Neige de meurtre.
Je me posais déjà la question des deuxièmes lectures avant, et maintenant que j'ai un enfant je rajoute des questions sur les nouvelles histoires et ou dessins animés et les comptines.
Certaines sont assez flippantes.
La maman de Babar se fait tuer devant ses yeux, tout comme celle de Bambi et Muphassa dans le Roi Loin.
Pire encore, Simba découvre que l'assassin de son père n'est autre que son propre oncle.
Les comptines ne sont pas mieux, entre la souris verte qu’il faut plonger dans l’huile puis dans l’eau et la bergère qui tue son chat, les gamins ont de quoi avoir peur…
D’ailleurs je ne suis pas la seule à y penser, mes collègues m’ont rassuré, ils trouvent cela aussi assez étrange. J’ai trouvé aussi un autre blog qui y faisait mention :
J’ai une amie d’ailleurs qui m’a raconté que son mari n’aimait pas quand elle chantait la comptine suivante en espagnol a sa fille :
El Balcón
Me caí de un balcón con
y me hice un chichón chon chon
vino mi mamá, me quiso pegar
vino mi papá, me quiso ahogar
vino mi abuelita la pobre viejecita
-y me dijo- sana, sana, colita de rana.
Pourquoi? Une petite traduction s’impose:
Le Balcon
Je suis tombé d'un balcon
et j'ai eu une grosse bosse
ma mère est venue, elle voulait me frapper
mon père est venu, il voulait me noyer
ma grand-mère est venue pauvre vieille dame
-et elle m’a dit – le bobo va guérir.
Mais c’est du grand n’importe quoi, le personnage principal a failli se faire tuer par son père quand même…
Je me souviens aussi d’un poème de mon enfance, que ma mère aimait beaucoup mais qui me faisait peur car en bref il raconte la préparation du mariage du Duc Noix avec la fille du clou de Girofle mais il n’arrive pas à l’autel car il s’est fait mangé par une gamine qui répond au nom de Paquita. Il y a de quoi être traumatisé tout de même.
El Duque (José Maria Eguren)
Hoy se casa el Duque Nuez;
viene el chantre, viene el juez
y con pendones escarlata
florida cabalgata;
a la una, a las dos, a las diez;
que se casa el Duque primor
con la hija de Clavo de Olor.
Allí están, con pieles de bisonte,
los caballos de Lobo del Monte,
y con ceño triunfante,
Galo centrino, Rodolfo montante.
Y en la capital está la bella,
mas no ha venido el Duque tras ella;
los magnates postradores,
aduladores
al suelo el penacho inclinan;
los corvados, los bisiestos
dan sus gestos, sus gestos, sus gestos;
y la turba melenuda
estornuda, estornuda, estornuda.
Y a los pórticos y a los espacios
mira la novia con ardor;….
son sus ojos dos topacios
de brillor.
Y hacen fieros ademanes,
nobles rojos como alacranes;
concentrando sus resuellos
grita el más hercúleo de ellos:
- ¿Quién al gran Duque entretiene?...,
¡ya el gran cortejo se irrita!...
Pero el Duque no viene;…
Se lo ha comido Paquita.
Mais pourquoi je vous parle de cela maintenant?
Parce que j’ai lu ce matin dans le 20 minutes qu’une expo qui détournait les personnages des dessins animés et contes venait d’ouvrir.
J’avais déjà vu quelque chose de similaire a Angoulême il y a quelques années lors du festival de la BD, c’était assez « terrible » d’ailleurs.
J’aimerai aller jeter un coup d’œil mais sans BB sans doute.
Enfin bref j’ai repris le texte intégral de l’article pour que vous ayez toutes les infos.
Des fées qui se mettent aux faits divers (Olivier Mimran)
Créé le 18/04/2013 à 06h30 -- Mis à jour le 18/04/2013 à 06h30
ARTS PLASTIQUES Winshluss détourne les contes de notre enfance aux Arts Décoratifs à Paris
Le Chaperon rouge qui débite le loup à la tronçonneuse ? « C'est gore, mais ça reste étrangement très mignon », nous confie l'une des premières visiteuses de l'exposition que le musée des Arts décoratifs consacre à Winshluss, auteur de BD mais aussi réalisateur, plasticien et musicien. Et comme ça se passe dans la Galerie des jouets, quoi de plus évident que de détourner des contes universels ?
Le Petit Poucet sème des cadavres
Comme il l'avait fait avec Pinocchio – qui lui avait valu, en 2008, le Fauve d'or du meilleur album au festival de la BD d'Angoulême – Vincent Paronnaud (c'est son vrai nom) s'amuse avec les univers liés à l'enfance en les réinterprétant sous forme de dessins, d'affiches, mais aussi de sculptures et de tableaux en relief : un Petit Poucet semant des cadavres d'animaux plutôt que des cailloux, une petite marchande d'allumettes devenue pyromane, etc. Du coup, même si elles restent attachantes, ces figures éternelles transpirent une certaine violence.
« C'est qu'à l'origine, les contes sont déjà terrifiants », nous explique Dorothée Charles, conservatrice et commissaire de l'exposition. « Winshluss propose donc différentes lectures de ses détournements : l'une joyeuse et naïve, à l'attention des enfants ; l'autre assez cruelle, plus adressée aux adultes. »
Des œuvres rigolotes
Violentes ou pas, toutes les œuvres présentées restent rigolotes, donc susceptibles de captiver le plus grand nombre. Le gentil Barbapapa, devenu Barbapatomic, peut tranquillement décimer une armée de petits soldats : les plus jeunes n'en ressortiront pas traumatisés. Et ils auront découvert l'univers unique d'un artiste hors norme, dont l'œuvre prouve que « la BD a bien sa place dans les musées, selon Dorothée Charles, d'autant que les auteurs actuels synthétisent différentes disciplines artistiques comme peu l'ont réussi avant eux ».
Jusqu’au 15 Septembre, au musée des arts décoratifs, à París.
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